
Le syndrome post-traumatique dans l’armée : ces blessures invisibles qui marquent à jamais
Dans l’univers de la Romance militaire, les héros ne se battent pas uniquement contre des ennemis sur le terrain. Leurs plus grands combats sont souvent intérieurs.
Saviez-vous que jusqu’à 75 % des militaires français ayant participé à des missions à risque sont confrontés au syndrome de stress post-traumatique (SSPT)?
Cette pathologie, souvent méconnue, touche profondément les soldats et leurs proches. Entre 2010 et 2019, plus de 2 800 militaires français ont été recensés comme souffrant de blessures psychiques liées à leurs missions. Ces chiffres alarmants montrent à quel point la prévention et la prise en charge sont cruciales.
Ces blessures invisibles au cœur de la Romance
Dans ma série Alpha 21, j’ai voulu aborder ces thématiques délicates à travers des personnages forts mais marqués par leurs expériences. Stanislas « Stan » Dragović, le héros du tome à venir, incarne cette lutte intérieure. Après un accident en mission, il doit non seulement se reconstruire physiquement, mais aussi affronter les séquelles psychologiques qu’il préfère ignorer.

Extrait du roman « Stan »
“ — J’étais en mission en Syrie l’an dernier, commence-t-il. Ça n’a pas été une opération facile. On n’a perdu personne là-bas, encore heureux. Mais moi, j’ai failli y rester. J’ai été blessé dans une explosion. J’ai cru que j’allais mourir.
Mon cœur rate un battement. Les images de son histoire se superposent à mes souvenirs. C’est comme si le mec à côté de moi me racontait ce que j’ai vécu. Sauf que ce n’était pas en Syrie, mais au Mali.
Je baisse la tête et ferme les yeux. Je ne veux pas me laisser submerger par mes souvenirs. Je m’en veux de ne pas réussir à être plus fort que ça. Je m’en veux d’avoir des sueurs froides et les mains qui tremblent alors qu’un inconnu raconte son histoire.
— Je suis resté plusieurs semaines à l’hôpital après ça. Le temps de récupérer de mes blessures physiques. Mais c’est plus long de guérir de ses blessures psychologiques, reprend l’homme à la cicatrice.
Il n’a pas tort. J’ai encore du mal à marcher correctement, parfois. J’ai des douleurs fantômes dans la jambe, et des crampes musculaires. Mais c’est vrai que c’est plus facile à supporter que les crises de panique et les insomnies. Je n’ai jamais voulu admettre que j’étais traumatisé. Je n’ai jamais voulu me voir comme une victime. Je me suis toujours persuadé que j’étais plus fort que ça, que j’étais un putain de soldat, et que je pouvais encaisser tout ce que la vie me balançait à la gueule. Mais je me rends compte que je ne suis pas le seul à avoir souffert. Et ça me fait bizarre. Ça me rassure un peu, aussi. Parce que si ce mec, avec son air calme, a vécu un enfer comme le mien et qu’il s’en est sorti, alors j’ai peut-être aussi une chance de m’en sortir… “
(« Stan » chapitre 11, manuscrit brut avant publication)

Dans la Romance militaire, ces récits de rédemption et de résilience permettent de mettre en lumière des réalités bien souvent tues. À travers les histoires de mes héros, je rends hommage à celles et ceux qui font preuve d’un courage immense, même hors des champs de bataille.
Pourquoi écrire sur le syndrome post-traumatique ?
Parce que ces histoires sont importantes. Parce qu’elles parlent d’espoir, de guérison et d’amour, même dans les moments les plus sombres. En intégrant cette dimension dans mes romans, je cherche à donner une voix à ces soldats et à sensibiliser à leur réalité.
À venir : « STAN », le tome 3 de la série Alpha 21
Avec « Stan », je plonge encore plus profondément dans cette thématique. Ce tome vous emmènera dans les méandres de l’esprit d’un homme marqué, mais aussi dans l’espoir que l’amour peut offrir une deuxième chance.

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